Cité prestigieuse de la côte libanaise, Tyr est à plusieurs reprises évoquée dans la Bible par les prophètes Isaïe et Ezéchiel. Située sur le littoral sud du Liban, la ville compte plus de 100 000 habitants. Avec ses 7 km de plages et son eau bleu turquoise, Tyr est une cité balnéaire appréciée. Toutefois, elle souffre incontestablement de sa position géographique. Ancienne ville-frontière entre le Liban et la zone occupée par Israël, et cité particulièrement touchée par la guerre de l'été 2006, Tyr reste encore jugée comme une des zones à risque au Liban. Pourtant, les attraits touristiques ne manquent pas : une des plus belles plages du pays, deux sites romains exceptionnels et un petit port de pêche plein de charme.

Tyr a été classée par l'Unesco sur la liste du patrimoine mondial de l'humanité et a été intégrée dans une campagne internationale pour la préservation et la sauvegarde des sites archéologiques et historiques.

Aujourd'hui, Tyr souffre d'une urbanisation massive avec la présence d'immeubles qui encerclent le site de l'hippodrome romain et la multiplication de constructions illégales sur la façade littorale.

D'autre part, de nombreux Palestiniens résident encore dans la région dans l'attente d'un règlement définitif de leur sort. Trois camps (El Bass, Bourj el-Shemali et Rashidyeh) sont installés autour de la ville.

Sous l'Antiquité, Tyr était constituée d'un ensemble d'îlots qui, au cours des siècles, s'ensablèrent et se soudèrent les uns aux autres pour se rattacher finalement au continent.

Les origines de la ville sont très anciennes. L'historien Hérodote, qui visita Tyr au Ve siècle av. J.-C., raconte que, selon les prêtres du temple de Melkart, la ville et le temple furent bâtis vingt-trois siècles plus tôt, soit en 2750 av. J.-C.

Quoi qu'il en soit, Tyr devient, au XIIe siècle av. J.-C., le principal port de Méditerranée orientale. Elle commerce avec l'Occident et fonde des colonies, dont Carthage. Au Xe siècle av. J.-C., Tyr, sous le règne du fameux roi Hiram, aide David, puis son fils Salomon, à construire le Grand Temple de Jérusalem. Grâce à la coopération entre les deux rois et à la prospérité tirée du commerce de la pourpre et du verre, l'enrichissement de Tyr sera considérable. A partir du IXe siècle av. J.-C., Tyr tombe sous la domination de l'Assyrie. Plus tard, convoitée par de nombreux peuples, elle subit de multiples assauts. Au Ve siècle av. J.-C., Nabuchodonosor s'en empare après un siège de treize années puis, au IVe siècle av. J.-C., elle est conquise par Alexandre le Grand. Ce dernier relie l'île au continent par une jetée formée de fûts de cèdres et de pierres. La conquête de la ville par les Grecs est suivie d'un terrible massacre. De nombreux habitants meurent crucifiés, tandis que d'autres sont vendus comme esclaves. Cependant, une dizaine d'années plus tard, Tyr retrouve sa vitalité et devient le siège d'un important chantier naval. En 64 av. J.-C., les cités phéniciennes tombent sous la domination romaine. Tyr devient alors " métropole " sous le règne d'Hadrien puis colonie au temps de Septime Sévère (201 apr. J.-C.).

Grands navigateurs et habiles négociants, les Tyriens rendent la ville prospère grâce à de multiples industries, dont les manufactures de la pourpre (matière colorante qui, à cette époque, pouvait valoir jusqu'à vingt fois le prix de l'or) et les fabriques de garum (mets coûteux, très recherché, provenant de la macération dans le sel de déchets de poissons). Christianisée très tôt, la ville sera, en 57, l'une des étapes de saint Paul, en route vers Jérusalem.

Conquise par les Arabes en 636, elle sera rebaptisée Sour, puis les croisés l'occuperont de 1124 à 1291. Elle deviendra par ailleurs un centre culturel qui verra l'émergence de deux célèbres philosophes : Maxime de Tyr (IIe siècle) et Porphyrus (IIIe siècle).

Les nombreux vestiges visibles encore aujourd'hui (hippodrome, thermes, théâtre...) témoignent de la magnificence de Tyr à l'époque romaine. A présent dépouillée de son prestige d'antan, elle n'est plus qu'un petit port de pêche rêvant à sa grandeur passée.

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Vendeurs de douceurs dans le souk de la vieille ville de Tyr Philippe GUERSAN - Author's Image
Voie romaine et termes, Tyr Dominique AUZIAS
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